Le projet de loi « pour une école de la confiance » devrait être adopté lors d’un vote solennel à l’Assemblée nationale, mardi 19 février. Le projet porte malheureusement mal son nom, et porte des marqueurs de droite puissants. On est loin d’une école de la confiance et de la bienveillance où les enfants seraient compris et encouragés. A la place de cela que propose M Blanquer ? Accrocher le drapeau français dans les salles de classe (si il ne s’agissait pas de nos enfants, j’avoue que je serais pliée en deux de rire). N’oublions pas qu’il a proposé il y a quelques jours l’interdiction du port du voile pendant les sorties scolaires (c’est vrai qu’exclure les mamans musulmanes des sorties scolaires va faire beaucoup progresser les élèves..je n’y avais pas pensé..). Il avait aussi suggéré de supprimer les allocations familiales pour les parents d’enfants violents (excellente idée, cela va certainement guérir les enfants TDAH de leur hyperactivité et trouble oppositionnel). Oui je suis en colère.
L’instruction obligatoire à 3 ans.
L’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans, annoncé par Emmanuel Macron dès le printemps 2018, était la raison d’être de cette loi. L’article 2 ne devrait concerner que 26 000 enfants non encore scolarisés à cet âge – 97 % le sont déjà. Texte « liberticide » et contraire au principe du « choix des familles » ?
Le pré-recrutement et la formation des enseignants
Les assistants d’éducation qui se préparent aux concours de l’enseignement pourront percevoir un salaire progressif, de 700 à 1 000 euros, à partir de la deuxième année de licence, en échange d’heures de présence dans un établissement scolaire. Les étudiants ainsi prérecrutés prendront progressivement des responsabilités dans la salle de classe. Le dispositif pourra concerner jusqu’à 3 000 d’entre eux chaque année. ’Un « vivier » de remplaçants et la « précarisation » de ces jeunes candidats ? C’est vrai qu’enseigner n’est pas un métier, et qu’il n’est pas nécessaire d’être complétement formé pour enseigner, c’est bien connu! ..Alors qu’on sait que le facteur numéro 1 de la réussite des élèves est la formation des enseignants…cette mesure est désolante.
La création du Conseil d’évaluation de l’école
Cette instance sera chargée de l’évaluation des établissements scolaires, vient remplacer le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco), qui avait vu le jour en 2013. Ce conseil manque clairement d’indépendance. Evaluer , classer, …M Blanquer prend le probleme à l’envers. On le sait, on est dans les derniers des classements PISA, à quoi bon évaluer, cela ne sert qu’à stresser un peu plus les élèves.
Des pistes pour une école inclusive
La encore si il ne s’agissait pas d’enfants handicapés, on pourrait être plié de rire. Voici la mesure phare pour une école inclusive: Les accompagnants des élèves en situation de handicap auront désormais des CDD de trois ans renouvelables une fois, avec la promesse d’une embauche en CDI au bout de six ans. M. Blanquer s’est félicité d’un « changement majeur » (sic!)
Les regroupements école-collège
La possibilité de regrouper une ou plusieurs écoles avec un collège en un seul « établissement public des savoirs fondamentaux » Ces nouveaux dispositifs, d’abord imaginés pour les territoires ruraux, doivent permettre d’assurer un meilleur soutien administratif aux petites écoles, de favoriser les projets communs et le continuum pédagogique entre l’école et le collège. Si on résume, de fermer les petites écoles rurales à moindre frais…
Le drapeau français et “La Marseillaise ” affichés dans les classes
Inutile d’en rajouter , le titre est suffisamment ridicule et parle de lui-même. C’est vrai qu’un drapeau a toujours permis à tous nos enfants d’être meilleurs en maths, c’est bien connu.
La mention Parent 1, parent 2 sur les formulaires scolaires
Sur cette mesure, je n’ai pas d’avis, je ne vois pas trop le rapport avec une école de la confiance..
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