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La dyspraxie est un trouble des apprentissages de la famille des troubles dys qui consiste en une difficulté à coordonner les différents gestes moteurs. La dyspraxie touche davantage les garçons, se manifeste dans la petite enfance à l’âge des apprentissages et peut persister chez l’adulte. Il s’agit d’un trouble des apprentissages encore mal connu, qui relève d’un dysfonctionnement neuropsychologique mais qui n’est absolument pas lié à un retard mental. Le dyspraxique éprouve beaucoup de difficultés à coordonner ses gestes et à développer des repères visuo spatiaux et temporels dont l’acquisition est en général innée chez les enfants non dyspraxiques.
Facteur de difficultés dans la vie sociale et professionnelle de l’adulte, et de troubles de apprentissages dans la scolarité de l’enfant il importe de détecter précocement la dyspraxie chez le jeune enfant grâce à des bilans adaptés. La dyspraxie est source de difficultés psychoaffectifs et de difficultés scolaires. Incapable d’adopter certains automatismes, l’enfant dyspraxique doit fournir de gros efforts de concentration pour accomplir certains gestes anodins comme s’habiller ou lacer ses chaussures. Il est lent et susceptible de prendre du retard dans des apprentissages tels que l’écriture ou la lecture et cela provoque des troubles dans son apprentissage. Il existe différents types de dyspraxie :
- dyspraxie d écriture appelée la dysgraphie
- dyspraxie d’habillage
- dyspraxie visuo constructive
- dyspraxie visuo spatiale
- dyspraxie idéomotrice
- dyspraxie idéatoire
- dyspraxie bucco faciale ou verbale
La directrice générale de Numéro 1 Scolarité explique dans cette courte vidéo ce qu’est la dyspraxie, sa définition et les solutions qui peuvent être apportées pour aider votre enfant.
La Dyspraxie qu’est-ce que c’est ? Définition et solutions pour la scolarité.
Quel est l’impact de la dyspraxie sur la scolarité ? Il est primordial que le trouble de l’enfant dyspraxique soit diagnostiqué très tôt car sans cela il risque de se trouver en échec scolaire et de rencontrer des difficultés dans sa scolarité. Peu d’enseignants connaissent les troubles dys. Il est nécessaire que l’enfant dys ait un suivi et un aménagement de son temps de travail pour qu’il puisse surmonter ses difficultés. Cet accompagnement devra être adapté à l’école en fonction de l’intensité de son trouble dyspraxique. L’enfant dyspraxique peut être maladroit, éprouver de grandes difficultés d’organisation et ne pas parvenir à développer une habilité de visualisation spatiale (on parle de dyspraxie visuo spatiale). Sujet à tout ou partie de ces difficultés, l’enfant dyspraxique peut également être victime de troubles associés tels que la dysgraphie qui se manifeste par une écriture déficiente. En tant que parents vous pouvez être perdus, car selon son niveau de fatigue, l’enfant peut échouer sur un geste qu’il avait réussi la veille.
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La dyspraxie la plus fréquente est la dysgraphie. Dysgraphie et scolarité
La maîtrise de l’écriture est un préalable au développement des apprentissages. La dysgraphie fait partie des troubles dys. Un enfant dysgraphique éprouve des difficultés à noter ses cours et a des troubles de la coordination motrice fine. Le geste de la main n’est pas sur. L’enfant ne peut en même temps écrire et écouter son professeur. Accaparer par ses difficultés à coordonner ses gestes, tenir un stylo et suivre une consigne, l’enfant ne peut prêter attention à l’orthographe. Ce trouble des apprentissages fait que l’enfant se fatigue vite car fixer son attention lui demande beaucoup d’effort. L’enfant se décourage et se mésestime ce qui se traduit par une perte de confiance. Faute de production d’écrits lisibles, son professeur n’est pas en mesure de l’évaluer. L’enfant ayant un trouble dyspraxique est souvent en conflit avec ses parents lors de l’accomplissement des devoirs et l’apprentissage des leçons.
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Les symptômes de la dyspraxie
La dyspraxie pourrait se résumer à une maladresse pathologique mais ses différentes formes et sa plus ou moins grande acuité en font un trouble des apprentissages plus complexe. La dyspraxie est souvent verbale, visuo spatiale ou visuo constructive. Dans le cas de dyspraxie verbale l’enfant dyspraxique ne parvient pas à prononcer les mots ou les répète de différentes façons. Il lui arrive également de ne prononcer que des syllabes sans pourvoir former un mot complet. La dyspraxie peut également être un trouble moteur, l’enfant tombe facilement, a des problèmes d’équilibre et fait preuve de retard dans la maîtrise de gestes simples comme se lever, s’asseoir, marcher. L’enfant est mal à l’aise avec des ustensiles, avec un crayon et ne sait pas jouer avec des jeux de construction. Son geste est maladroit.
La dyspraxie visuo spatiale concerne elle un trouble de la perception visuelle. Dans l’acte de lire, la vue est le seul des cinq sens utilisé. C’est l’œil, ou plutôt les yeux, qui permettent de saisir l’information écrite. Les yeux sont au langage écrit ce que les oreilles sont au langage oral. L’acuité visuelle vérifiée chez l’ophtalmologiste ne reflète pas à elle seule la qualité de l’acte de voir. De même que le déchiffrage des lettres ne représente pas à lui seul l’acte de lire ; encore faut-il y rattacher du sens. Dans l’acte de voir il y a : 1.La volonté de voir 2.la possibilité de voir : bonne réception et bonne discrimination de la chose vue 3.une action de recherche ou d’exploration : le regard 4.une analyse de la chose vue avec oui ou non une reconnaissance de ce qui a été vu 5.un traitement cognitif sur ce qui a été vu 6.une action en réaction : exemple la fuite devant le danger, le rire devant les clowns, la lecture devant un livre, …
Les actions 3, 4, 5, 6 se situent après la possibilité de voir et sont des processus cérébraux qui supposent un apprentissage et une expérience normalement acquise. . Mais au préalable il faut que le message transmis au cerveau soit de bonne qualité et cohérent. Si le signal visuel envoyé est mauvais, l’analyse ne peut pas bien se faire. C’est un préalable qu’il faut vérifier. Certains troubles visuels d’origine motrice, sensorielle, ou perceptive, peuvent entraver le bon apprentissage de la lecture. La mauvaise superposition des images données par les deux yeux empêche l’enfant, dans certains cas, de reconnaitre facilement les lettres. Il s’en suivra des confusions au niveau de l’apprentissage. Tout retard au diagnostic de ces troubles plonge l’enfant dans une incompréhension grandissante de ce qu’on lui demande et lui procure des sentiments de frustration et d’échec très difficiles à vivre. Il est nécessaire de repérer rapidement ces troubles pour assurer une prise en charge efficace et personnalisée
En savoir plus à propos des symptômes de la dyspraxie
Comment poser un diagnostic de dyspraxie ?
Méconnue et complexe car elle revêt différentes formes, la dyspraxie est un trouble des apprentissages qui reste très difficile à diagnostiquer. Sa détection peut être facilitée par les observations des parents ou de l’enseignant sans pour autant que ceux-ci soit en mesure de la qualifier. La recherche d’un trouble dyspraxique relève d’un bilan complet par un psychomotricien, un neuropsychologue, un pédiatre ou un pédopsychiatre. Son diagnostic est prononcé lorsqu’il est avéré que les troubles manifestés par l’enfant ne sont pas, tout en présentant des similitudes, d’ordre neurologique. Le traitement de la dyspraxie sera long et nécessite l’intervention de plusieurs spécialistes : psychomotricien, orthoptiste, ergothérapeute, orthophoniste.
Une fois le diagnostic d’un trouble développemental de la coordination (TDC ou dyspraxie) établi, le médecin se réfère à un système de classification des troubles, une sorte de guide qui va l’aider dans ses choix.
Il y a actuellement deux grands systèmes de classification internationaux.
- La CIM : Classification Internationale des Maladies. La CIM est gérée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui en a publié la dixième révision (CIM-10) en 1993.
Actuellement, le CIM-10 classifie la dyspraxie en trouble cognitif spécifique des apprentissages et plus exactement en trouble spécifique du développement moteur.
- Le DSM : manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Le DSM est établi par l’Association Américaine de Psychiatrie qui a publié la 5ème édition (DSM-5) en 2013.
Le DSM-5 classifie la dyspraxie en trouble neurodéveloppemental dans la catégorie trouble moteur et utilise le terme de Trouble Développemental de la Coordination (TDC).
La CIM-11 a été publiée par l’OMS le 18 juin 2018.
La CIM-11 sera présentée à l’Assemblée mondiale de la Santé, en mai 2019, pour adoption par les États Membres, et entrera en action le 1er janvier 2022.
La classification publiée aujourd’hui est une aide préalable qui permettra aux pays de planifier leur utilisation de la nouvelle version, et à former les professionnels de la santé.
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Dyspraxiques célèbres
La dyspraxie, qui ne doit pas être assimilée à un retard mental, est un trouble qui mérite d’être dédramatisée. Ce trouble, associé à un handicap, pourra être jugulé en adoptant des stratégies d’apprentissages adaptées aux enfants dys. Vouloir enseigner à ces enfants selon les standards habituels serait les mener à l’échec à l’école. Il convient d’autant plus de relativiser ce trouble des apprentissages qu’il ne nuit pas nécessairement à l’avenir d’un dyspraxique et la perspective d’une vie normale et réussie est tout à fait envisageable. De nombreux exemples de dyspraxiques célèbres viennent corroborer cette affirmation. Le site APEDA DROME répertorie ainsi quelques dyspraxiques célèbres que vous pourrez découvrir en pointant vers ce lien.
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