Moins connue et pourtant fréquente à une proportion de 6 à 8% des enfants de 5 à 11 ans. On relève un sexe ratio de 8,5 garçons pour une fille. La dyspraxie est un trouble psychomoteur qui affecte tout ce qui est geste volontaire et qui doit être organisé en séquences. Un enfant dyspraxique tombe souvent, se cogne, fait tout tomber autour de lui, donne des coups involontaires aux autres. Dans les jeux de cubes, les puzzles, les jeux d’assemblage l’enfant est perdu. L’enfant dessine peu et mal. Il dépasse systématiquement dans les coloriages. A l’école les conséquences arrivent vite : l’acquisition de l’écriture est laborieuse, le geste graphique est crispé, l’enfant forme mal ses lettres, écrit successivement trop petit ou trop gros, n’arrive pas à rester sur les lignes,… Les devoirs sont brouillons, mal présentés, sales,… Et surtout, l’écriture demande une grande énergie à l’enfant, alors il devient lent, ne finit jamais son travail,… et tout le monde s’énerve car personne ne comprend. L’enfant souvent brillant à l’oral est considéré comme fainéant, paresseux, incapable de fournir le moindre effort alors qu’il se passe exactement le contraire. Les enfants dyspraxiques redoublent très fréquemment car ils sont vite en échec à cause de l’écrit et rien ne s’améliore car le trouble ne se dissipe jamais seul. Ce sont des cohortes d’enfants en échec qui sortent trop souvent du système scolaire classique alors que la rééducation du trouble leur aurait permis une scolarité réussie !
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